"[…] l'objet n'est plus là, et pourtant on en perçoit la profondeur, non pas seulement son simple contour, mais comme une qualité physique, une tridimensionnalité du rien (come una fisicità, una tridimensionalità del nulla), non pas l'ombre d'une forme physique, mais la forme physique de l'ombre (non l'ombra di una forma fisica ma la forma fisica dell'ombra)[1]." Delocazione serait donc une œuvre pour sculpter l'absence des choses dans le matériau de leurs cendres volatiles.

Georges Didi-Huberman, Génie du non-lieu, Air, poussière, empreinte, hantise, Paris, Les éditions de minuit, 2001, p. 88.

[1] C. Parmiggiani, "Intervista con Marina Pugliese", Parmiggiani, dir. G. Vattino et V. Castellani, Turin, Umberto Allemandi, 1998, p. 214.